Dans le but de décarboner ses activités et en ligne avec les actions déjà entreprises pour développer de nouvelles technologies de fours à verre, Verallia repense son mix énergétique avec un recours accru aux énergies renouvelables et bas-carbone. Pourquoi est-ce clé ? Réduire l’empreinte environnementale de Verallia passera nécessairement par un ajustement des procédés de fabrication actuellement très gazo-intensifs, et la mise en œuvre d’énergies renouvelables et durables visant à limiter les émissions de CO2.
Toutes les solutions énergétiques sont envisagées pour optimiser le mix énergétique : l’électricité décarbonée (photovoltaïque, éolienne, hydraulique, nucléaire, etc.), les biocarburants (biogaz, BHO ou biocarburant lourd, syngaz, bio-éthanol, etc.) ou l’hydrogène vert. Verallia ne s’interdit aucune de ces technologies. Au contraire, le Groupe souhaite être en capacité d’utiliser toutes les solutions, dès lors qu’elles procurent un avantage environnemental significatif et qu’elles font sens localement. Car c’est le second principe qui guide cette réflexion : refusant le recours à une solution unique valable pour toutes les régions et toutes les usines, chaque unité de production se verra dotée de l’énergie bas-carbone la mieux adaptée à son contexte. Ces différentes énergies ne seront pas disponibles simultanément sur tous les sites du Groupe. Par exemple, en Allemagne, il est logique d’étudier une solution à base d’hydrogène vert (produit avec de l’électricité décarbonée) pour l’usine située dans la vallée de la Ruhr, tandis que dans un environnement plus rural, des solutions basées sur la biomasse semblent beaucoup plus prometteuses.
Verallia a fait le choix de conserver en interne toute l’expertise autour des systèmes de combustion ; le Groupe étant ainsi pleinement autonome pour développer des alternatives aux combustibles fossiles. Combinant les expertises d’une équipe centrale et des ressources locales, des équipes-projet étudient différents types de solutions techniques, parfois avec l’aide de partenaires extérieurs. C’est ainsi que des travaux sont menés autour du BHO (Bio Heavy Fuel) dans plusieurs usines du Groupe, après un premier projet lancé avec le concours d’une université. Lors de ces expérimentations, les impacts sur l’environnement, la consommation d’énergie, la durabilité du four, la qualité du verre, etc., sont tous testés. On aborde également les sujets liés au pilotage des procédés, à la maîtrise de la combustion, à la complexité de mise en œuvre… Un système de veille permanente (nouvelles technologies énergétiques, écosystèmes de start-up, réglementations nationales et internationales) a également été mis en place.
Une fois l’étude de faisabilité réalisée, se pose la question, lourde d’enjeux économiques, du sourcing (modalités d’accès à cette nouvelle énergie). Comment se procurer cette énergie (électricité renouvelable comme biocarburant) avec un engagement de nos fournisseurs sur la durée, sur la qualité, sur le coût et sur la conformité à la réglementation. Lorsque l’on signe des contrats d’approvisionnement sur 10 ans (comme c’est souvent le cas pour les Accords d’Achat d’Énergie), ces éléments ont leur importance. C’est toute la problématique de la distribution et de la réglementation pour lesquelles un Groupe de l’envergure de Verallia a besoin de visibilité à long terme. Nous développons ainsi pour chaque énergie et pays par pays des stratégies d’approvisionnement adaptées à chaque spécificité de marché.
Grâce à cette stratégie complète et agile, 59 % de l’électricité consommée chez Verallia en 2023 était renouvelable ou bas carbone, et le Groupe est sur la bonne voie pour atteindre son objectif de réduction des émissions de CO2 de 46 % d’ici 2030 par rapport à 2019, pour les scopes 1 & 2.